La réhabilitation est extrêmement coûteuse. Il est donc préférable de l’aborder de manière ciblée et de réussir dès la première intervention. Le Sampler d’iFLUX est un outil unique qui permet de suivre avec précision la dynamique des eaux souterraines et la contamination. Quand utiliser le Sampler d’iFLUX ? Et quand vaut-il mieux ne pas le faire ? Nous en avons parlé avec notre collègue Erik Bosmans.
Avec son collègue Maxim Sysmans, Erik est responsable du suivi des projets utilisant le Sampler d’iFLUX. Il a rejoint l’équipe iFLUX il y a exactement six ans. À l’époque, il disposait déjà de nombreuses années d’expérience acquises auprès d’acteurs de référence du secteur tels que TAUW et Vinçotte.
« J’ai choisi de rejoindre iFLUX, animé par la conviction que des mesures précises conduisent à une meilleure compréhension. La méthode traditionnelle de mesure de la contamination des eaux souterraines repose sur l’analyse des concentrations. Sur base de prélèvements ponctuels, les experts en réhabilitation établissent la meilleure estimation possible de la manière dont un panache de contamination se propage dans les eaux souterraines. Pour étayer cette estimation par des chiffres exacts, ils ont besoin d’une méthode de mesure fiable. »
C’est précisément là qu’intervient le Sampler d’iFLUX. Cette technologie trouve son origine dans la recherche doctorale de la spécialiste des eaux souterraines, la Dre Goedele Verreydt, qui a conduit à la création d’iFLUX en 2017.
Mesures de flux
Le Sampler d’iFLUX est un instrument unique et précieux pour déterminer les flux de pollution et d’eau dans les eaux souterraines. Son caractère unique réside dans le fait que cette technologie permet réellement de mesurer les flux.
Un « flux de polluant » se définit comme « la quantité de polluant, exprimée en masse, qui traverse un plan de mesure par unité de temps et par unité de surface ».
En termes simples : en mesurant les flux, vous savez exactement comment la pollution se déplace avec les eaux souterraines.
Erik précise : « Les mesures de flux nous permettent de mieux cartographier et même de prédire le comportement de la contamination des eaux souterraines. »
Les méthodes traditionnelles d’estimation des flux de polluants reposent sur la mesure des concentrations dans les eaux souterraines. « Cette approche peut aussi bien sous-estimer que surestimer le flux réel, car les mesures de concentration ne sont que des instantanés. Il est bien plus puissant de comprendre comment la concentration évolue dans le temps et dans l’espace. »
Grâce à son design breveté, l’installation du Sampler d’iFLUX prend environ 10 minutes par site, incluant la mesure du niveau piézométrique et la profondeur du piézomètre. L’appareil reste généralement en place plusieurs semaines à plusieurs mois avant d’être envoyé au laboratoire pour analyse approfondie.
En travaillant avec une moyenne sur la durée, vous obtenez une vision plus fidèle de ce qui se passe réellement sous terre. Une période de mesure plus longue permet de mieux détecter les polluants ainsi que les phénomènes liés à l’écoulement des eaux souterraines et au transport des substances, par exemple.
« La réhabilitation est extrêmement coûteuse, mais grâce au Sampler d’iFLUX, vous pouvez travailler de manière beaucoup plus ciblée, car la dynamique des eaux souterraines n’a plus de secrets. »
Sous-sol hétérogène
Chez iFLUX, nous parlons souvent d’échantillonnage passif de flux. Il est dit « passif » car il ne perturbe pas les eaux souterraines lors de la mesure. Le Sampler d’iFLUX s’installe très facilement dans des piézomètres existants, où il enregistre ensuite l’écoulement naturel de l’eau.
Erik précise : « Dans des sols hétérogènes et des situations complexes, l’application d’iFLUX est particulièrement précieuse. Un sol est constitué de différentes couches, chacune avec ses caractéristiques propres. Les eaux souterraines suivent des chemins d’écoulement préférentiels, que nous pouvons cartographier avec une grande précision. »
Non seulement l’hétérogénéité des couches du sol, mais aussi d’autres variables — comme les saisons, les grands chantiers à proximité, les opérations de pompage, la dégradation de la pollution par les bactéries, etc. — compliquent les méthodes traditionnelles et les estimations. Dans ce cas, le Sampler d’iFLUX est l’outil idéal pour obtenir des perspectives précises et prendre la bonne décision.
Y a-t-il des situations où le Sampler d’iFLUX peut être superflu ?
Erik : « Bien sûr. Lorsque le sous-sol est homogène, l’utilisation du Sampler d’iFLUX a effectivement moins de sens. Dans ce type de sol, les estimations sont souvent suffisantes. »
PFAS et bien plus encore
Le Sampler d’iFLUX peut être équipé de différents types de cartouches. L’une mesure le flux d’eau souterraine, tandis que les six autres mesurent le flux massique de polluants aux propriétés diverses, ou plus précisément : le déplacement de la contamination présente.
À ce jour, nous avons validé plus de 150 composants pour la cartouche de flux massique, et cette liste continue de s’allonger. « Les clients peuvent toujours demander la validation de composants supplémentaires. Ces dernières années, j’ai constaté une demande croissante pour la mesure des PFAS. Nous sommes déjà en mesure de détecter certains composants PFAS à de très faibles concentrations. L’attention accrue portée à ce sujet est pleinement justifiée, car à long terme, les PFAS pourraient poser un problème bien plus important que toute autre contamination. »
Selon Erik, une grande opportunité réside aussi dans la mesure des substances nocives libérées par les microplastiques, qui peuvent également se retrouver dans nos eaux souterraines. « Heureusement, je constate lors de conférences et de séminaires que l’attention portée à cette problématique est elle aussi en hausse. »
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